OUI, IL FAUT UN AUTRE TEMPS POUR LE
LIVRE : UN TEMPS POUR L'ECRIVAIN FACE A
SON OEUVRE. POUR L'ARTISAN FACE AUX
PAPIERS, AUX ENCRES, UN TEMPS AUSSI
POUR LE BIBLIOTHÉCAIRE EN SES CHOIX,
LE LIBRAIRE EN SON COMMERCE,
COMME POUR LE LECTEUR
EN SON PLAISIR.
LE TEMPS, SANS DOUTE, QUE MURISSENT LES
RENCONTRES, QUE S'ACCOMPLISSENT LES
IMPREVISIBLES METAMORPHOSES. LE TEMPS
DU LENT EMERVEILLEMENT. CELUI DE
L'URGENCE D'AIMER.
JEAN-FRANCOIS MANIER
CHEYNE
MANIER-MELLINETTE
*
RépondreSupprimer8H, lecture à la linière :
« Comme Bailey ne levait même pas la tête, elle fit volte-face vers la mère des enfants, une jeune femme en pantalon, au visage insignifiant et rond comme une lune, avec un foulard vert noué autour, dont les deux bouts pointaient comme des oreilles de lapin. »
Flannery O’Connor. Les braves gens ne courent pas les rues.
Et 13H, aux Sablons, comme une réplique :
« Les collègues qui m’avaient entraîné dans cet endroit minable étaient jeunes, bien plus que moi qui ne l’étais plus. Ils taquinaient celle qu’ils présentaient comme la patronne, une certaine Machiko, ridée, qui souriait sans discontinuer, avec, curieusement attaché à ses cheveux, un foulard qui lui faisait des oreilles de lapin. »
Eric Faye. Nagasaki