19 mars 2011
J'ai
reçu aujourd'hui quelques autres courriels du Japon. Un auteur japonais
m'a écrit que sa vieille mère, à Fukushima, va bien. Après ces
catastrophes, certains livres sont soudain devenus pour lui
inintéressants, sans qu'il puisse dire pour quelle raison. Il a commencé
à dresser une liste des livres "résistants aux séismes", c'est-à-dire
des livres qui gardent leur valeur au-delà des catastrophes. Une
traductrice de Tokyo m'écrit qu'elle a redécouvert certains livres
lorsqu'ils sont tombés de ses étagères. Depuis, elle est presque tout le
temps assise par terre à lire. Les livres lui procurent un sentiment de
sécurité et de continuité.
Yoko Tawada. Journal des jours tremblants. Après Fukushima
Et puisque, même loin du JAPON, nos vies ne sont pas exemptes de secousses, "résistants aux séismes" est un critère de tri des livres que nous pourrions ajouter aux propositions de Georges Perec.
Un de mes amis conçut un jour le projet d'arrêter sa bibliothèque à 361 ouvrages. L'idée était la suivante : ayant, à partir d'un nombre n d'ouvrages, atteint, par addition ou soustraction, le nombre K=361, réputé correspondre à une bibliothèque, sinon idéale, du moins suffisante, s'imposer de n'acquérir de façon durable un ouvrage nouveau X qu'après avoir éliminé (par don, jet, vente ou tout autre moyen adéquat) un ouvrage ancien Z, de façon à ce que le nombre total K d'ouvrages reste constant et égal à 361 :
K+X=361=K-Z
*Georges Perec. PENSER/CLASSER
beaucoup plus simple que (a+b)2= a2+b2+2ab n'est-ce pas ?!!!!
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