In truth, the act of going out to take photographs of strangers is something I dread. Bur I keep going back to it. Despite the anxiety of the process, I am fascinated by the delicaty of the exchange, the tenuousness of the relationship, and the unpredictability of the outcome. I am fascinated by how a portrait of a stranger can take on meaning for another stranger -how an anonymous viewer can look at that person (a person who in theory means nothing to him or her) and feel something. There is mystery and hope in that.
Gregory Halpern
Photographs not taken est un recueil de textes de photographes réunis par Will Steacy
Peut-être jamais ne le referai-je.
Et cette fois, c'était la première.
L'unique, donc.
Quelques heures à peine auparavant, j'étais encore dans un autre pays, dans un autre matin... dans un avion, plus exactement.
Alors que j'essayais de m'habituer à l'heure, à la langue, à la chaleur, à la topographie,
je m'engageai dans une petite rue, attirée autant par le hasard que par l'ombre.
Elle était assise sur le trottoir.
Les sacs déposés à ses pieds témoignaient d'une séance de magasinage.
Ni le temps ni le reste du monde ne semblaient avoir de prise sur elle tandis qu'elle tournait lentement les pages de son livre, expirait longuement la fumée de sa cigarette.
Si j'avais réfléchi, sans doute n'aurais-je pas demandé à la photographier.
Pas davantage ne me serais-je passée de son autorisation.
Si j'avais réfléchi, je ne l'aurais pas prise en photo.
Car, au moment même où je le fis, je sus que le cliché ne vaudrait rien, qu'il ne m'intéresserait pas, que je ne le conserverais même pas.
C'est notre échange -bref, gai- qui donna toute sa valeur à l'instant.
Et cette fois, c'était la première.
L'unique, donc.
Quelques heures à peine auparavant, j'étais encore dans un autre pays, dans un autre matin... dans un avion, plus exactement.
Alors que j'essayais de m'habituer à l'heure, à la langue, à la chaleur, à la topographie,
je m'engageai dans une petite rue, attirée autant par le hasard que par l'ombre.
Elle était assise sur le trottoir.
Les sacs déposés à ses pieds témoignaient d'une séance de magasinage.
Ni le temps ni le reste du monde ne semblaient avoir de prise sur elle tandis qu'elle tournait lentement les pages de son livre, expirait longuement la fumée de sa cigarette.
Si j'avais réfléchi, sans doute n'aurais-je pas demandé à la photographier.
Pas davantage ne me serais-je passée de son autorisation.
Si j'avais réfléchi, je ne l'aurais pas prise en photo.
Car, au moment même où je le fis, je sus que le cliché ne vaudrait rien, qu'il ne m'intéresserait pas, que je ne le conserverais même pas.
C'est notre échange -bref, gai- qui donna toute sa valeur à l'instant.
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