J'ai pensé à la jeune fille dont la mère tint secret le nom du père pendant si longtemps et si obstinément que nous avions fini par croire qu'il s'agissait du mort.
Morts, ils le sont peut-être -maintenant- ceux dont on croise le regard sur mes photos passées.
Les figurants anonymes aux cheveux lisses, aux visages masqués.
J'aimerais pouvoir assembler -un jour- un album des clichés des autres. Là où je ne fais que passer, où je descends un escalier, marche sans y penser, traverse le champ sans le remarquer.
Un album de ma vie par inadvertance.
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