En ces temps de déviation, de circulation sonore et excessive, où l'acoustique de la linière rappelle davantage celui d'un champ de mine que celui d'un champ de lin, le long silence opaque et délicieux est peut-être ce qui m'a maintenue éveillée pendant les heures les plus noires ordinairement vouées au sommeil.
Et
puis
soudain
il y a eu
le
son
d'une
averse
compact
et
régulier
ramassé
et
cessant
tout
aussi
brusquement
qu'il
avait
occupé
le
champ
libre.
Dans le calme revenu, j'ai pensé avoir rêvé, même si j'étais toujours aussi éveillée.
Ou avoir assisté à la répétition générale d'une partition minimaliste et monotone, interprétée à la perfection par des machinistes et des musiciens que, auditrice clandestine, j'ai jugés totalement accordés.
Et c'est une impression qui ne se dément pas,
maintenant qu'a lieu la représentation.
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