mercredi 26 janvier 2011

Précis de topographie 47


La topographie est l'art de la mesure puis de la représentation sur un plan ou une carte des formes et détails visibles sur le terrain, qu'ils soient naturels (notamment le relief) ou artificiels (comme les bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de déterminer la position et l'altitude de n'importe quel point situé dans une zone donnée, qu'elle soit de la taille d'un continent, d'un pays, d'un champ ou d'un corps de rue.
La topographie s'appuie sur la géodésie qui s'occupe de la détermination mathématique de la forme de la Terre (forme et dimensions de la Terre, coordonnées géographiques des points, altitudes, déviations de la verticale...). La topographie s'intéresse aux mêmes quantités, mais à une plus grande échelle, et elle rentre dans des détails de plus en plus fins pour établir des plans et cartes à différentes échelles.

Je recouvre 
les boîtes de mes chaussures
de cartes routières 
de pays lointains
dont elles ne fouleront jamais le sol. 
M
Marche
Il n'y a pas de théorie de la marche, juste une conscience de la marche. Mais il peut y avoir une certaine sagesse qui accompagne l'acte de marcher. Il s'agit plutôt d'une attitude, et c'est une attitude qui me convient très bien. C'est un état dans lequel on peut être à la fois tout à fait attentif à tout ce qui se passe dans notre vision périphérique et à ce que l'on entend et en même temps être tout à fait perdu dans ses propres pensées. 
Marcher, en particulier errer ou flâner, c'est déjà -en rapport à la culture de la vitesse de notre époque- une sorte de résistance. Paradoxalement, il s'agit aussi du dernier espace privé, à l'abri du téléphone et des courriels. Mais il se fait que c'est aussi une méthode très immédiate pour laisser des histoires se déployer. La marche n'est pas une technique, c'est une attitude. Marcher est un moyen très immédiat et très commode d'interagir et, éventuellement, d'interférer dans un contexte donné. La marche procure un état de conscience prolifique. A l'ère du numérique, c'est aussi un des derniers espaces privés. 
Francis Alÿs

Aucun commentaire: