mercredi 20 avril 2011

Précis de topographie 59

La topographie est l'art de la mesure puis de la représentation sur un plan ou une carte des formes et détails visibles sur le terrain, qu'ils soient naturels (notamment le relief) ou artificiels (comme les bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de déterminer la position et l'altitude de n'importe quel point situé dans une zone donnée, qu'elle soit de la taille d'un continent, d'un pays, d'un champ ou d'un corps de rue.
La topographie s'appuie sur la géodésie qui s'occupe de la détermination mathématique de la forme de la Terre (forme et dimensions de la Terre, coordonnées géographiques des points, altitudes, déviations de la verticale...). La topographie s'intéresse aux mêmes quantités, mais à une plus grande échelle, et elle rentre dans des détails de plus en plus fins pour établir des plans et cartes à différentes échelles.

"Pour moi, mon lecteur est une personne curieuse, avide de connaître le monde, même si personnellement elle n'a pas l'occasion de voyager. (...)
J'ai de très bons lecteurs, souvent très émouvants. Par exemple, j'ai reçu une lettre de Ruda Slaska signée par une jeune fille désespérée. Le garçon dont elle était tombée amoureuse lui avait demandé, à leur premier rendez-vous, si elle avait lu Kapuscinski. Et elle avait répondu que non seulement elle ne l'avait pas lu, mais qu'en plus elle ne connaissait même pas son nom. Là-dessus, il avait rompu en lui disant que, vu son niveau, il ne pouvait partager avec elle aucune conversation."
Ryszard Kapuscinski. Autoportrait d'un reporter.  



Le matin, c'est le soleil en terrasse qui dicte mon voyage
bref
,
 invariable.

Dans mon sac, les auteurs sont Polonais.
Qu'est-ce que je sais de la Pologne ?
Il suffirait d'un train ou d'un long car de nuit. D'un peu de logistique.
Et pourtant, sans doute n'en saurai-je jamais davantage que ce que m'en disent ceux qui en viennent. Ces personnes souvent sérieuses dont j'aime d'autant plus les sourires qu'ils ont des allures de
capitulation. 
C'est bien moi, ça
 : 
toujours immobile
, je laisse le monde aller et venir autour de moi
, je laisse le monde venir à moi
, j'écoute les voix
, j'écoute les mots
.
Et c'est ce que je préfère au monde
,
ce que je préfère du monde.


Le matin, c'est le soleil en terrasse qui dicte mon voyage
bref
,
 invariable

qui m'emmène où nous vivions, cet hiver-là. 
Deux ans après, place du jeu de balles, je tente de mesurer le chemin parcouru. 


"Quand il s'agit de la Pologne, la phrase énorme de Proust est inacceptable. N'en ayant pas les moyens, la langue polonaise exigerait des "ktory, ktora" ("que" en polonais) sans fin. Mais Boy, dans sa traduction, alla plus loin encore. II fit paraître ces volumes avec une impression bien plus lisible avec les alinéas, avec des dialogues pas en fouillis dans le texte mais menés de ligne en ligne. Le nombre de volumes dans sa traduction est double. "J'ai sacrifié le précieux pour l'essentiel" affirmait Boy. Le résultat immédiat fut que Proust se lisait si facilement dès sa parution en polonais qu'on aimait à raconter une blague à Varsovie, qu'il faudrait retraduire Proust en français d'après la traduction polonaise et que c'est alors seulement qu'il deviendrait un écrivain enfin populaire en France."
Joseph Czapski. Proust contre la déchéance. Conférences au camp de Griazowietz

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