mercredi 20 juin 2012

Ce fut comme une apparition

Brusquement, elle ne fut plus là. 
Et je me sentis redevenir ordinaire. 
Comme si, par sa présence à mes côtés, elle m'avait fait profiter de son charme, de sa féminité, sa manière toute simple d'être belle sans y penser. 

Dans le soleil de la fin d'après-midi, elle s'assit sur le même banc que moi, entama cette conversation exclusive mais pas excluante, me confia l'histoire de son amour pour mon pays natal, justifiant sa présence : Mais, dans le fond, je suis une vraie Bruxelloise !

Je l'imaginai sans mal dans d'autres lumières, un enfant dans les bras, d'autres jouant autour d'elle. 
Je l'imaginai sans mal face à ses toiles, se souciant aussi peu des heures de repas que de la peinture constellant son vieux jean.
Mais aussi devant un écran, travaillant à ses livres parus sous pseudonyme, relisant celui qu'elle signera de son vrai nom.
Elle souriait, elle conclut.
Oh tu sais, ce qu'on dit des écrivains est tellement vrai : ils sont de véritables éponges ! 

Elle prit congé.
Elle disparut. 
Je ne lui avais pas dit que j'écrivais. 

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