Jusque là, l'abondance de dialogues était une raison pour ne pas lire un livre.
Et puis elle découvre William Gaddis.
"-Eh bien ? Qu'est-ce que vous en dites.
-Il a une barque plutôt chargée.
-Juste ce que je disais de lui non ? Encore un de ces, un scandale comme ça peut-être que ça va le mettre hors d'état.
-Peur que ce soit exactement le contraire Monsieur Crease, plus vous foutez le bordel plus ils vous veulent. Falsifiez quelques chèques, faites-vous prendre la main dans le sac, plus vous volez plus vous êtes recherché, se figurent que vous avez exactement le genre de talents dont ils ont besoin. Tout est question d'argent.
-Tout n'est pas question d'argent ! Voler de l'argent est...
-Vous voulez les poursuivre en dommages-intérêts, c'est de l'argent non ?
-Parce que c'est le seul foutu langage qu'ils comprennent ! Est-ce que ce n'est pas ce que vous venez de dire ? Mais voler tout un monde créé par quelqu'un et en faire une porcherie juste parce que le porc rapporte ? Ils volent de la poésie vous les poursuivez en quoi, en poésie ? Et le tribunal condamne Kiester à deux cents heures de service communautaire ? Deux cents heures à enseigner Yeats aux huitièmes ? Vous pensez que je vais payer vos honoraires avec la Jeune Fille Tranquille?"
William Gaddis. Le dernier acte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire