Elle entrait dans ma chambre et me proposait d'aller marcher.
Il s'agissait plutôt de regagner le premier banc libre au bord du lac voisin, de s'asseoir sur le dossier et de laisser parler notre mal-être. Mais il nous arrivait de rire, tout aussi fréquemment.
Je me plaignais de lui servir d'alibi, j'aurais tant aimé que nous sortions ensemble parce qu'elle s'intéressait à ma conversation et pas seulement parce qu'elle avait envie de fumer.
Je râlais et, pourtant, j'aurais aimé qu'elle frappe à la porte de ma chambre plus souvent.
Elle n'a plus de briquet dans sa poche et les maux de notre adolescence sont loin.
Nous ne nous asseyons plus sur le dossier des bancs et nous n'avons plus, depuis longtemps, de comptes à rendre à nos parents.
Mais j'aime toujours autant quand elle vient chez moi et que nous sortons marcher, parler et rire.
dimanche 20 juin 2010
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1 commentaire:
"pour la tendresse : faut voir la caissière !"
plus de compte à rendre non ! plus de briquet ... c'est à voir !!!!
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