(...) c'est la nuit c'est la rue mais comment croire que c'est la même rue le même jour que le matin qui paraît si loin si éloigné qu'on pourrait à peine se souvenir de ce qu'on y a fait de ce qu'on y a dit comment croire que ce matin-là et ce soir-là cette nuit même portent le même nom le même nombre sont apparentés comment croire que le temps passe quand il semble immobile et pourquoi seuls les mois changent de nom alors que le mien reste invariable
(...) et c'est la nuit toujours la nuit mais à la frontière entre deux jours entre deux nombres entre deux noms de jours à cette frontière dont le sommeil nous dédouane que je te deviens légitime que je quitte la cale monte sur le pont et que la mer est haute et l'horizon à portée de main comme si malgré tout le temps avait passé,
en douce.
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