mardi 29 novembre 2011

Tuesday self portrait (dehors est la nuit)


"Bien sûr c'est d'une seule ville qu'il s'agit, et bien sûr c'est d'une seule nuit qu'il s'agit. C'est d'une ville de notre temps qu'il s'agit, une ville qu'on pourrait trouver au bout n'importe où d'une route, là où s'arrêtent les rails et qu'on descend, qu'on franchit le quai. C'est la ville par quoi toute ville est présence, et notre ville elle-même nous est présence, à l'arrêt qu'on marque près d'un trottoir, à tout retrait du bruit puisque la ville peinte ne comporte ni mouvement ni bruit, et même les couleurs s'affichent sans désordre. Tout rangé comme lorsqu'on vient le front contre la vitre, toute l'oeuvre entièrement le front contre les vitres, là où on pense et comme on pense dans l'interrogation des choses, la question qu'on a sur l'immobilité terrible d'un instant où tout vient sur la même surface, qui on est et d'où on vient, précisément par cette présence des choses."
François Bon. Dehors est la ville. Edward Hopper.


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