A quoi rime le goût des lieux perdus ? Photographies de Marina Pierard et Bérangère Zambaldi à la Maison du livre de St Gilles |
Je suis dans une petite tente sur le quai d'une gare.
Sur le quai voisin, il y a une autre tente (à l'intérieur de laquelle je peux, voir, par l'intermédiaire d'une petite fenêtre) dans laquelle il y a P. et son ami.
Je comprends qu'ils sont là en attendant le départ de leur train : ils partent en voyage en Asie.
Alors que P. est sortie de la tente, je dis assez fort Bonjour P. !
Je montre ainsi que je l'ai reconnue, alors qu'on ne s'est jamais rencontrées.
Comme elle s'éloigne sur le quai sans me prêter attention, je réitère mon salut et elle s'éloigne encore davantage.
Je comprends alors que ce n'est pas parce qu'elle ne m'a pas entendue mais parce qu'elle ne souhaite pas être abordée.
Et elle le confirme : elle n'a pas le temps de me parler, elle et son ami ayant encore tant de choses à préparer.
Je suis mortifiée. Plus parce que je n'ai pas compris plus tôt qu'il ne fallait pas la déranger que parce qu'elle n'a pas l'air de vouloir me parler.
Plus tard, elle me tend, par-dessus la voie ferrée qui nous sépare, une robe qu'elle m'offre en me demandant de l'excuser de n'avoir que ça à me donner.
J'hésite à accepter : c'est une robe large et longue et je pense (ou je dis ?) qu'elle va me faire ressembler à un sac informe.
De plus, je vois bien que P. ne me l'offre que pour soulager son sentiment de culpabilité et un cadeau offert dans ces circonstances ne peut pas me faire plaisir.
Rêve du 8 mai 2012
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