"J'aime par-dessus tout être à ma table carrée en formica blanc : un mètre de long, un mètre de large. Quand deux heures et demie sonnent à l'horloge de la tour, le soleil entre dans la pièce. Sur le plancher, l'ombre de ma petite table fait une caisse de phonographe. Ce phonographe me joue l'air du bois-gentil ou la danse de la Paloma, toute plissée. J'attrape le coussin du canapé et je danse en plein dans mon après-midi pesant.
J'ai d'autres partenaires.
J'ai déjà dansé avec la théière.
J'ai déjà dansé avec la théière.
Le sucrier.
La boîte à biscuits.
Le téléphone.
Le téléphone.
Le réveil.
Le cendrier.
Les clés.
Mon plus petit cavalier a été un bouton, tombé d'un manteau.
Non, faux.
Un jour, sous ma table en formica blanc, j'ai vu un raisin sec poussiéreux, et j'ai dansé avec, puis je l'ai mangé. Et en moi il y a eu comme un lointain."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire