Paris, 14 mars 1942.
Une coiffeuse, à qui la Doctoresse parlait du bombardement, lui dit :
"Je n'en ai pas peur. Les morts sont plus heureux que nous!
-Mais vous n'en savez rien !
-Si ! Ce qui me le fait penser, c'est qu'aucun n'est jamais revenu."
Kirchhorst, 12 mai 1942.
Suis allé en voiture chez le coiffeur. Là, conversation sur les prisonniers russes que l'on prend dans les camps comme main-d'oeuvre.
"Il doit y avoir de sales types parmi eux. Ils prennent la pâtée des chiens pour la bouffer !"
Noté mot pour mot.
Ernst Jünger. Premier journal parisien.
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