jeudi 4 novembre 2010

Une enquête sentimentale

Que visitez-vous en premier en arrivant dans une ville que vous ne connaissez pas ?
Y a-t-il un de vos vêtements que vous affectionnez particulièrement ?
Créez-vous volontiers des rituels ?
Savez-vous faire un noeud de cravate ?
Quel adjectif vous qualifie le mieux :
désinvolte,
susceptible,
honnête ?
Comment vous remettez-vous d'une nuit blanche ?
A la question Ça va ?, vous arrive-t-il de répondre Non ?
Qu'est-ce qui vous donne le sentiment d'exister ?
Les dates des événements sportifs vous marquent-elles ?
Soutenez-vous les regards qui vous dévisagent
ou baissez-vous les yeux ?
Vous arrive-t-il de passer un jour sans téléphoner ?
La couleur de vos cheveux a-t-elle changé depuis votre enfance ?
Prenez-vous souvent l'avion ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

En premier, j'aime bien marcher, sans rien visiter, pour me faire une idée.
Il y a beaucoup de mes vêtements que j'aime particulièrement, les raisons sont toutes différentes.
Oui, des rituels qu'on crée, ceux qu'on abandonne sans s'en rendre compte. Le dernier en date, c'est de peler la mandarine et d'aligner les cotes, à égale distance, avant de les manger, lentement.
Je ne sais pas faire un noeud de cravate, je n'y arriverai jamais, et quand j'en ai besoin (pour une écharpe que je porte sur une chemise), c'est Hiro qui m'aide.
Franchement, les adjectifs me conviennent tous. Je me voudrais désinvolte, on me dit susceptible, et honnête, aussi, oui quand même.
En traînant, beaucoup de thé, des fruits, un film et peut être un gâteau (que je mange, pas que je cuisine).
Je réponds parfois bof, ou pas trop.
Le sentiment d'exister...Dernièrement, c'est après être restée toute la journée dedans, un grand soleil, on part à vélo, on tombe sur la mer, on ne s'arrête pas, on a plein de trucs à faire, et on rigole, et la vie recommence.
Non, événements sportifs ou autres.
Je soutiens le regard, mais parfois ça me met mal à l'aise.
Oui, c'est rare.
Elle est passée par tous les tons (qui pouvaient m'aller, ou presque) et retour à la case départ.
L'avion...quand je suis obligée, et ça arrive deux ou trois fois par an.

Paul a dit…

Désinvolte
Ah, jeudi, je dois encore répondre à ce truc, je m'en passerais bien aujourd'hui mais on n'interrompt pas un rituel sans bonne raison. Ça va ? Quand je ne peux pas répondre « oui », je préfère dire « peut-être » ou encore «sans doute» qu'un « non » qui appellerait des explications assommantes. Je veux bien soutenir les regards, mais pas n'importe lesquels, seulement ceux qui me donnent le sentiment d'exister, et j'en rencontre bien peu. Aussi peu de dates qui me marquent, et sûrement pas celles des événements sportifs. D'ailleurs les stades m'ennuient, je préfère visiter les musées d'histoire naturelles.
Téléphoner, ah oui, je devrais téléphoner plus souvent, mais ça veut dire répondre à des questions ou en poser, sans filets, alors autant attendre que les questions ne se posent plus. Attendre doucement que les cheveux passent du châtain au brun puis au gris et au blanc et au rien. Une nuit blanche, la belle affaire : je dormirai plus tard, quand je serai mort.

mélie a dit…

J'ai tendance à me ruer sur les librairies - surtout quand je me retrouve dans une ville où il fait très froid.
J'aime bien ce t-shirt manches trois quarts turquoises, mais les noeuds au bout m'ont découragée de le porter tous les jours où je fais de la pâtisserie/où j'aide des petits à manger (c'est-à-dire que je ne le porte pas très souvent).
Je crée des rituels parce qu'ils me rassurent. Et que j'aime m'en débarrasser ensuite. Puis les retrouver, et les perdre à nouveau. Laisser la bouilloire siffler une seconde de trop avant de l'éteindre fait partie de mes matins d'automne.
J'ai su faire des noeuds de cravate ; je ne sais pas si je saurais encore.
Honnête. Ca m'a fait tout drôle de ne pas dire au serveur qu'il avait oublié les thés et le café au restaurant la dernière fois (même si en fait, il n'avait pas fait oublié).
En regardant Garden State et en buvant du thé, enroulée dans un plaid.
Je préfèrerais hausser les épaules que de répondre non.
Le vent dans le dos à vélo.
Les dates des quoi ?! Cela dit, j'ai parlé du Mondial 98 hier à mes collégiens.
Ca dépendra - je viens de baisser les yeux face au regard de l'homme assis dans le même café que moi en ce moment.
Une semaine, même. On m'appelle plus que je ne le fais ; je déteste parler au bout d'un combiné.
Ils sont devenus un peu plus clairs, et beaucoup plus bouclés.
Quant à l'avion, trop pour mon empreinte écologique, j'en ai peur.

Et puis oui, évidemment !