vendredi 28 mai 2010

Ma vie argentique

Plus aucun ennui n'est aussi profond que celui ressenti pendant les cours de maths. 
Plus rien n'a à voir avec ces emplois du temps qu'on recopiait à la rentrée et dont on devinait que les heures seraient longues.
Plus rien, pas même les files à la caisse ou le spectacle monotone par le hublot du lave-linge.
Plus rien n'égale la lenteur des jours adolescents qui me séparaient d'une date attendue.
Plus aucune horloge ne me semble immobile. 

Mais peut-être que, depuis qu'elle n'est plus contrainte, ma vie n'est plus aussi intense et contrastée.  

Alors, pour éprouver à nouveau le temps qui passe, pour ajouter de la valeur à mes instants, je vais chez le photographe, déposer une pellicule photo à faire tirer.
Et puis j'attends.

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